Des médecins expriment leurs préoccupations concernant l’utilisation des trampolines : ce que vous devez savoir.
Les trampolines passent un mauvais quart d’heure cet été. Début août, une étude américaine a sonné l’alarme au sujet de l’explosion du nombre de blessures liées à cette activité, surtout à cause de la prolifération des parcs de trampolines, des centres de jeux pour enfants.
En 2015, Radio-Canada a rapporté qu’un jeune homme de Québec était devenu quadriplégique en se blessant à un centre iSaute, l’entreprise qui gère trois des quatre parcs de trampolines du Québec. Le premier parc de la province a ouvert ses portes en 2013. « Nous avons collaboré avec l’équipe qui a fait le rapport, et les recommandations reflètent ce que nous faisons déjà », dit la copropriétaire du réseau iSaute, Natalie Lundquist, qui a ouvert son premier parc de trampolines aux États-Unis il y a près de quatre ans.
« L’an dernier, nous avons engagé un trampoliniste professionnel pour former nos employés aux techniques de trampoline, pour détecter plus facilement les jeunes qui ne font pas ça correctement. »
INQUIÉTANT : À l’Hôpital de Montréal pour enfants, la directrice de la traumatologie, Debbie Friedman, s’inquiète des trampolines depuis près de 20 ans.
« En 1997, l’un de mes patients est mort en tombant du trampoline dans une école de la Rive-Sud, dit Mme Friedman. À mon avis, on ne devrait jamais installer un trampoline dans sa cour, tout comme il ne viendrait jamais à l’idée de parents d’y installer des barres asymétriques. »
Mme Friedman voit entre 80 et 90 blessures de trampoline privé par an. Les blessures dans les parcs de trampolines augmentent régulièrement, passant de 45 en 2014 à 60 en 2015. « Cette année, on en a déjà presque 40 », dit Mme Friedman.
L’étude de Pediatrics propose d’ailleurs de limiter à une seule personne à la fois l’utilisation du trampoline. Le rapport du Ministère ne va pas aussi loin, proposant plutôt de respecter le nombre maximal de participants suggéré par le fabricant.
Source : lapresse